samedi 31 mai 2014

Pour cet hôpital de Toronto, la religion est... peut-être dans le pancréas ?

Pour le Lakeridge Health, un centre hospitalier canadien, la religion... c'est pas dans la tête. Je n'oserais mettre en doute la parole de scientifiques : une équipe de chercheurs en pointe dans le domaine des sciences neuro-cognitives a très certainement publié une étude démontrant que le siège de la pensée se trouve non pas dans le cerveau, mais dans le pancréas. Ou dans le bras, comme le nazisme.


« Ce qui nous importe n'est pas ce que vous avez sur la tête, 
mais dans la tête »

Et bien figurez-vous que justement, ce qu'ont les gens dans la tête m'intéresse beaucoup aussi. Et ma baguette magique me dit que ce que cette femme a sur la tête n'est pas totalement étranger à ce qu'elle a dans la tête.
À savoir : des convictions religieuses.

Qui sont discutables. 

Car, comme dans toutes les religions, les lois de Dieu sont supérieures à celles des êtres humains. Pas très autogestionnaire ni même démocrate, tout ça. Ni très pratique pour y opposer des arguments, capables d'égaler la parole divine.

Car, comme dans toutes les religions, du moins les trois principales religions monothéistes que sont le judaïsme, l'islam et le christianisme, les hommes et les femmes ont des fonctions et des rôles différenciés, "naturalisés", prédéfinis (par Dieu, ou par "la nature" qui est ici considérée comme l'œuvre de Dieu, ce qui revient au même). Autrement dit : du sexisme.

Car, comme dans les trois principales religions monothéistes, le rejet de l'homosexualité et des droits des personnes homosexuelles est courant.



Car, comme dans les trois principales religions monothéistes, l'avortement n'est pas autorisé (ou dans des délais si courts qu'ils rendent quasiment impossible toute interruption volontaire de grossesse), il est même parfois sévèrement condamné. Et l'usage de contraceptifs n'est pas toujours encouragé, loin s'en faut.

Car, comme dans les trois principales religions monothéistes, les femmes – et tout particulièrement leur corps, ainsi que leur "image" ou leur "réputation" – sont l'objet non pas de toutes les attentions, mais de toutes les obsessions : les femmes se doivent d'être pudiques (pudibondes, pour être précise), de couvrir leur poitrine, leurs cuisses, leurs mollets, leurs bras, leurs mains, leurs cheveux ou leur visage ; elles doivent aussi se montrer réservées (surtout en présence d'hommes), et sur elles repose le devoir de ne pas "exciter" les hommes, ni défier leur statut ou leur autorité (en particulier s'il s'agit de leur époux). 
Si le port du voile était uniquement un signe (extérieur) de dévotion envers Dieu, un acte de foi, alors pourquoi les hommes ne portent-ils pas le voile aussi ?



Stop this bullshit

Le voile n'est pas qu'un bout de tissu sur la tête. Il est l'émanation directe de qui se trouve dans cette tête. Le siège de la pensée et de la conscience, autrement dit du sens moral et des valeurs, de ce qu'on adore ou abhorre, ne se trouve pas ailleurs – quoi que prétende l'affiche de Lakeridge Health.

En outre, juger les gens sur ce qu'ils ont dans la tête, notamment leurs convictions politiques, sociales et religieuses, c'est selon moi bien plus pertinent et profitable aux évolutions sociales que juger autrui sur sa couleur de peau, de cheveux, la forme de son nez, ou son signe astrologique. J'ajoute que l'athéisme, y compris militant, n'est pas moins respectable et "sacré" que les croyances religieuses, dont citoyens bien-pensants, médias et politiciens nous rabâchent régulièrement que tout respect leur est dû (cf. par exemple : La profanation, c'est la basilique du Sacré-Cœur, pas les tags).



Enfin, si l'on se passerait volontiers de politiciens et militaires :




on se passerait bien, et tout aussi volontiers, des religions et de leurs guerres (petite, et récente, rétrospective : 30 ans de guerre au nom de Dieu).

Je ne prétends ÉVIDEMMENT PAS que tous les croyants, et même les plus rigoristes, sont de dangereux fanatiques ascendant psychopathe, dont l'idéal de société serait un vaste champ empli de corps de femmes lapidées, condamnées à mort pour apostasie, ou décédées des suites d'une excision, et peuplé d'innombrables arbres aux branches desquels seraient suspendus par les pieds et battus des délinquants présumés coupables.

Je prétends uniquement que la religion... est un pénis. Si, plus ou moins environ à peu près.



---
« Mon pays est le monde, et ma religion est de faire le bien. »
Thomas Paine

jeudi 15 mai 2014

SQYBUS (filiale RATP), la société de transport qui laisse les vieux handicapés sur le trottoir

SQYBUS est une société de transports publics, filiale de la RATP, desservant la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (78).

Voici ce qui s'est produit le vendredi 9 mai 2014 (copie d'un message Facebook) :
« Aujourd'hui, un couple de retraités (dont une personne en fauteuil) est resté à l'arrêt de bus. Le chauffeur ne les a pas fait monter parce que ce qui aurait permis au fauteuil d'accéder au véhicule ne fonctionnait apparemment pas. A moins que ça ne soit juste cette putain de barre qui gênait le passage, je ne sais pas trop. Toujours est-il qu'ils sont restés à l'arrêt. Une demi-heure en plein soleil, le temps que le bus suivant passe, en espérant qu'ils aient pu monter à bord.
J'ai eu honte. Honte que le chauffeur ne se soit même pas bougé pour voir si effectivement ça coinçait. Honte de voir que cette société de merde persiste à faire circuler des bus poubelle, et ce malgré plusieurs plaintes des usagers quant à leur état. »

Il s'agit de la ligne 461, direction Gare de St-Quentin-en-Yvelines,
le bus est celui de 15h23,
et l'arrêt c'est "rue des Cottages".

Est-ce que quelqu'un pourrait foutre une mandale la main sur ce chauffeur, et lui expliquer que la discrimination des personnes en raison de leur âge, leur état de santé et leur handicap (entre autres) n'est pas affaire d'avis personnel ni de motivation du moment, mais est une pratique moralement dégueulasse, et accessoirement illégale : 

« Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.  »

« La discrimination définie aux articles 225-1 et 225-1-1, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 Euros d'amende lorsqu'elle consiste :

1° À refuser la fourniture d'un bien ou d'un service ;

2° À entraver l'exercice normal d'une activité économique quelconque ;

3° À refuser d'embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne ;

4° À subordonner la fourniture d'un bien ou d'un service à une condition fondée sur l'un des éléments visés à l'article 225-1 ou prévue à l'article 225-1-1 ;

5° À subordonner une offre d'emploi, une demande de stage ou une période de formation en entreprise à une condition fondée sur l'un des éléments visés à l'article 225-1 ou prévue à l'article 225-1-1 ;

6° À refuser d'accepter une personne à l'un des stages visés par le 2° de l'article L. 412-8 du code de la sécurité sociale.

Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d'en interdire l'accès, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 Euros d'amende. »

Et, oh mais quelle coïncidence !, c'est justement le cas ici.


Alors certes, il y a la loi, mais certains lui opposeront le principe de réalité : « Le bus n'est pas accessible aux handicapés, tu montes pas dedans et puis c'est tout. »


Alors... Oui, un bus sans rampe d'accès pour les fauteuils roulants est difficilement accessible. Mais difficile ne veut pas dire impossible.
Comment croyez-vous donc que cela se passe au quotidien, pour les millions d'handicapés (qui, rappelons-le, ne vivent pas tous reclus dans une cave et sortent de temps en temps de chez eux) ? Faute d'accessibilité matérielle on mobilise une entraide humaine, voilà tout.

Ce couple pouvait monter dans ce bus : il suffisait de les y aider.

Moi aussi je suis en fauteuil roulant, pourtant on m'a vue à bord de bus, de trains, de tramways, et même sur un char à la Gaypride (et dans d'autres coins, mais heu... bref). Et l'immense majorité des lieux où je me rends, ou des transports, ne sont pas accessibles. Comment faire alors ?
Hé bien ça étonnera assurément ce chauffeur de la société SQYBUS, mais la solution est fort simple : je demande à des gens s'ils peuvent m'aider à monter ou à descendre, et ils m'aident à monter ou à descendre.
Alors oui, effectivement, c'est un peu chiant : pour moi, car je dois toujours demander de l'aide ; pour les autres, qui m'en apportent alors qu'ils auraient probablement préféré faire autre chose.
Mais c'est faisable. Et même dans la joie et la bonne humeur, pour peu que chacun-e y mette du sien.
Ce chauffeur de bus n'a pas levé le petit doigt.

Non seulement il n'a pas proposé son aide, mais en refusant l'accès de son bus à ce couple âgé, il a empêché les autres voyageurs, ou des passants dans le rue, de le faire. Et il a agit ainsi au mépris de la loi, mais surtout au mépris de la moindre once d'humanité. Aurait-il laissé son propre père, un ami, son épouse ou sa fille sur le trottoir ?


Alors, ce chauffeur ?

Celui qui a refusé l'accès de son bus, service public de transport, à des usagers dont l'un est handicapé, au mépris de la loi et de toute éthique professionnelle, et morale ; 

celui qui a laissé un couple de personnes âgées, dont une personne en fauteuil roulant, en plein soleil, sur un trottoir, comme de vulgaires poubelles ;

celui qui conduisait le bus 461, direction gare de Saint-Quentin, bus de 15h23, arrêt rue des Cottages, le vendredi 9 mai 2014 ; 

on l'escorte jusqu'au tribunal (ou l'agence Pôle Emploi la plus proche), ou il y va tout seul (en bus) ?

Demandons à la RATP ce qu'elle en pense, puisque SQYBUS est une de ses filiales. 


---
« La conscience de l'homme est une chose étrange, comme un feu que l'on croit éteint et qui se réveille. »
Daniel Pennac, La Fée Carabine

mardi 13 mai 2014

Business des gros, des vieux, des handicapés, des femmes enceintes : la taxe sur l'anormalité



Un exemple : voyez cette vidéo présentant un décapsuleur très pratique.



Ce décapsuleur est un produit "classique", non destiné spécifiquement aux personnes handicapées. On peut se le procurer sur internet, par exemple sur eBay, pour moins de 5 euros.
Bien que ce soit un produit "tout public", il s'avère très utile pour une personne handicapée ayant des troubles de la motricité fine, une tétraplégie incomplète, ou qui est amputée d'une main ou d'un bras.
Et cela n'a pas échappé à quelques petits malins, qui ont revendu ce produit en le présentant comme un décapsuleur pour handicapés, à des prix avoisinant les 25 à 30 euros (livraison non comprise, huhu).

Ce genre de choses n'est pas rare.

Au salon Autonomic, auquel je me suis rendue plusieurs fois, on trouvera par exemple des stands où l'on peut acheter une cape anti-pluie pour handicapés (comprenez : en fauteuil roulant), pour la modique somme d'une CENTAINE D'EUROS. Rien que ça.
Pour un morceau de tissu dont l'adaptation à la station assise consiste à raccourcir derrière et rallonger devant, c'est pas donné, hein.

Les autistes, et personnes souffrant de troubles sensori-moteurs ne sont pas en reste. Les jouets pour enfants handicapés, alors là y'a de quoi s'émerveiller. De l'ingéniosité de ces "créateurs", et du prix auquel ils vendent leurs géniales "inventions".

Une banale lumière qui change de couleur deviendra "une lampe pour enfant autiste, cette lueur changeante saura l'émerveiller et l'apaiser". Exact. Sauf que ça existe déjà dans le commerce, pour moins cher.

Autre exemple : prenez un set d'imagerie de divers personnages comme il en existe tant (l'imagerie des enfants du monde, l'imagerie du corps humain, l'imagerie de la ferme, album du petit imagier, etc), sélectionnez les images où les personnages sont les plus expressifs, où les situations sont les plus courantes ou évidentes, saupoudrez le tout d'un savant discours marketing ciblé, comme :
« un fabuleux outil pédagogique pour enfants autistes, qui leur permettra de s'exercer à mieux reconnaitre les émotions et mieux appréhender les situations de la vie quotidienne », et revendez le tout au bas mot 20 à 30% plus cher qu'un imagier classique.
Qui a parlé de crise économique ?


La taxe sur l'anormalité

Il existe tout de même des gens honnêtes (mais si), et des sites internet ne pratiquant pas (toujours) des prix prohibitifs. Mais globalement, on peut constater une hausse des prix, et pas légère, dès qu'il s'agit de produits présentés comme adaptés à un public particulier. 
Un concept classique en marketing me direz-vous. Un pull à rayures rouges et grises trouvé en brocante pour 5 euros deviendra, s'il est produit en série par un vendeur habile : "Han ! Délire ! Le pull de Freddy Krueger !", et les goth' et geeks se l'arracheront pour 35 euros minimum.

Freddy Krueger, partenaire officiel des Fashion Week

Mais si délester quelques fashion victimes du budget mensuel qu'elles devraient idéalement consacrer à un abonnement à la bibliothèque municipale ainsi qu'à l'acquisition complète des ouvrages Bescherelle ne me choque pas outre mesure (bien que cela me peine terriblement),
en revanche... faire du business bien crasseux sur le dos des handicapés, des personnes de petite taille, des gros, des vieux, ou des femmes enceintes, me dérange.

Pas simplement parce que, une énième fois dans l'histoire de l'humanité, certains individus en exploitent (beaucoup) d'autres ;
pas simplement parce, une énième fois encore, cette exploitation se fait sur la misère ou les galères d'autrui ;
mais parce que tout ceci est tellement banalisé, tellement intégré par la société, les institutions, et les individus, que ça en devient franchement glauque. Rendez-vous compte : c'est un peu comme si on payait une taxe sur l'anormalité.

Il ne s'agit pas toujours, comme on l'a vu, d'une hausse de prix justifiée. Pourtant, elle est parfaitement intégrée dans les stratégies de marketing, et dans les mœurs.
Un simple ballon à différentes textures vendu dans le commerce X euros, sera vendu X + 30% s'il est présenté comme un jouet "stimulant" pour enfant handicapé.
Un pull taille 44 sera vendu X euros, mais X + 20% s'il est présenté comme un modèle pour femmes enceintes.
Un pantalon est vendu X euros, et prendra une surtaxe s'il c'est un pantalon pour personnes de petite taille. Alors qu'il est simplement coupé différemment, et plus court.
Un gros paiera souvent ses fringues plus cher. Certes, il y a plus de tissu. Mais tout ce qui est inclus dans le prix de vente (main d'œuvre, taxes, loyer du magasin ou de l'entrepôt, etc) doit-il aussi prendre 20 ou 50% d'augmentation parce que le t-shirt est vendu à un gros ?


Mézalor, que faire ?


Indiana Jones : REPÉRAGE ET FOUILLES

Repérez dans la presse ou les sites spécialisés (en fonction de votre cas) les produits qui peuvent vous être utiles : vêtements, jouets, accessoires divers... Notez leur prix. Puis cherchez s'il n'existe pas un équivalent dans les commerces ou les circuits de distribution classiques, et pour moins cher.
Profitez aussi de la diversité déjà présente dans l'offre de produits usuels (jouets, périphériques informatiques, articles de sport...) pour vous équiper.


Abbé Pierre : SOLIDARITÉÉÉÉ

Besoin d'une étagère à votre hauteur, de trouver une solution contre une marche qui vous pourrit la vie, d'un vêtement avec une ouverture sur le côté, et ce genre de petites choses ? Demandez de l'aide autour de vous.
Il y a beaucoup d'égoïstes en ce bas monde. Et d'incapables. Mais il y aussi un nombre non négligeable de personnes qui ont des compétences diverses et variées (en couture, en bricolage, etc), un peu de temps, et seraient sûrement heureuses de rendre service à quelqu'un qui en a besoin. Et puis, bonne nouvelle : y'a pleeeein de chômeurs et de retraités à qui on peut demander ^^"


MacGyver : DO IT YOURSELF - FAIS-LE TOI MÊME

On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Bien qu'il soit un peu risqué, et un peu illégal, de fabriquer soi-même une bombe, un appareil d'IRM, ou un labo de méta-amphétamines.
Mais quand on est en galère – qu'on manque d'argent ou qu'on ait besoin de diverses choses spécifiquement adaptées – il n'est pas inutile d'apprendre deux ou trois compétences comme la couture, un peu de bricolage ou de mécanique, etc... qui seront d'une grande aide au quotidien, pour fabriquer ou réparer tout un tas de bidules.

Quelques pistes :

* Déco.fr, rubrique fiches pratiques et bricolage
* Cyber Fanny : fiches bricolage
* Esprit cabane, rubrique bricolage et couture
* Ma vie en couleurs : rubriques décoration et ateliers créatifs
* Maison-déco.com, rubrique bricolage
* Marie-Claire Maison, rubrique bricolage
* Marie-Claire Idées, décoration et bricolage
* Apprendre à réparer pour moins consommer dans les « Repair Cafés »
* DIY Planet : Made in Fr
* On peut le faire
* Open Bidouille Camp

À vous d'être inventifs, et de tirer le meilleur parti de tout ce que vous pourrez trouver sur ce genre de sites. Par exemple, un tutoriel pour apprendre à fabriquer un meuble d'angle sera utilisé pour fabriquer une rampe (c'est grosso modo le même principe : fabriquer un triangle) ; une jolie boite pour cacher les câbles deviendra une jolie boite pour cacher une poche urinaire ; une tête de lit matelassée sera parfaite pour éviter à une personne agitée ou convulsive de se faire mal, etc.


Vasco de Gama : ÉLARGISSEZ VOTRE HORIZON

Explorez d'autres territoires ! Pillez-les, et rapportez chez vous tout ce qui vous plait (mais non c'est pas interdit, les plus grandes nations de ce monde le font).


Savez-vous ce qu'est le cosplay ? Il s'agit de "se déguiser", le plus souvent en personnage fictif (super-héros, personnages de jeux vidéo...), mais en créant soi-même son costume voire aussi ses accessoires. Nul doute qu'avec la diversité de ces costumes et accessoires, et les nombreux tutoriels disponibles sur les forums ou blogs de cosplayers, vous trouverez de quoi créer des vêtements adaptés à tous types de handicaps, de taille, de morphologie... et un cosplayer ou une cosplayeuse confirmé-e pourra sûrement vous donner un coup de main :)
Ou un coup de queue.
Je parle de sirènes, bien sûr.

 

Pareil pour les adeptes de tuning (qui consiste à personnaliser sa voiture en la modifiant), et les accros de la mécanique : les bagnoles et les fauteuils roulants, c'est preeeesque pareil, commencez pas à chipoter. Vous trouverez dans ces milieux de l'aide pour réparer votre fauteuil, et pourquoi pas le customiser ! Mais si, un fauteuil Game of Thrones c'est fucking classe.


Les artistes peuvent aussi s'avérer être des alliés précieux, comme cette femme qui « transforme des casques médicaux pour bébés en véritables œuvres d’art ». Ainsi que les "geeks" et autres amateurs de bidouillages électroniques et informatiques : « Un inventeur rend les jeux vidéos plus accessibles aux personnes handicapées ».


Le Manuel des Castors Juniors : PARTAGEZ VOS TRUCS ET ASTUCES

Chacun-e d'entre nous a ses propres trucs et astuces pour se débrouiller, améliorer le quotidien, ou parer au plus pressé en cas de pépin.

Par exemple, quelqu'un a publié un guide complet destiné à aider et accompagner la conception de jeux vidéo adaptés à divers types de handicaps : Game Accessibility Guidelines.

Là, une vidéo où un jeune homme amputé de la main montre une astuce toute simple pour ouvrir des bocaux et bouteilles, à l'aide de disques en matière agrippante vendus dans le commerce.

Quant à moi, qui ai la maladie des os de verre, j'ai déjà utilisé des bâtonnets de glace pour me fabriquer une attelle de fortune lors de fractures d'un doigt de la main ou d'un doigt de pied. Et puis ça fait une bonne excuse pour toujours avoir des glaces au congélateur.

Bref : partagez vos astuces avec les autres !


---
« Le commerce est l'art d'abuser du besoin ou du désir que quelqu'un a de quelque chose. »
Edmond et Jules de Goncourt, Le Journal

lundi 5 mai 2014

Surveillance des médias : les chiens n'aiment pas les muselières

Tsunami d'indignation dans les médias : Jean-Luc Mélenchon appelle ses militants à surveiller et « filmer les agissements » des journalistes.

Si l'on n'apprécie guère l'homme, à qui l'on peut reprocher pêle-mêle de se montrer un tantinet désagréable, de faire des références plus que maladroites, limites et hasardeuses, de verser dans divers excès dont certains ont un léger parfum de paranoïa, et de délivrer des messages avec la délicatesse de Kratos un jour de migraine, faut-il pour autant s'indigner (oui, encore ; ce sera bientôt un esport) de ses récentes déclarations sur les journalistes ?
Et bien ce n'est pas sûr.
Du tout.


What are we talking about ? / Késkidi ?
« Je n'ai, à titre personnel, aucune envie de voir dans ma campagne le journal des publireportages sur les Le Pen qu'est Le Monde pointer ses petites pattes pleines de fiel. Qu'il reste à la maison ! », écrit l'ancien ministre. « S'il venait, ce serait pour jeter du venin, exciter les divisions ou se livrer à des provocations. »
Il s'agit d'un homme politique, en campagne électorale pour les prochaines élections européennes, et qui a parfaitement le droit de choisir quels journalistes il autorise ou non à accéder aux meetings ou réunions de campagne de son parti.
Par ailleurs, tous les partis le font, que ce soit dit ouvertement ou pas : certains journalistes recevront leur accréditation pour accéder à un évènement, et d'autres pas. Et ceci n'a absolument rien de nouveau, ni de scandaleux.

Il faut être bien naïf pour s'imaginer que la plupart des journalistes sont des "agents neutres" de la démocratie, dévoués corps et diners avec les membres du Siècle au "droit à l'information". Les conflits d'intérêts sont permanents, et les enjeux importants. Dans ce contexte, il est évident qu'un homme ou parti politique peut juger utile ou nécessaire de refuser de coopérer avec certains journalistes. Comme les journalistes devraient juger utile et nécessaire de ne pas coopérer avec certains candidats ou partis.






Audience record pour Le Grand Journal avec Marine Le Pen


Késkidi d'autre ?
« D'ailleurs, j'appelle mes amis à les surveiller de façon étroite et vigilante, à filmer leurs agissements, si possible, dès qu'ils les repèrent, qu'ils agissent à découvert ou qu'ils se cachent sous des faux noms. »
LE.
SCAN.
DALE.

Rendez vous compte ! 
Enquêter, photographier, filmer, C'EST LE TRAVAIL DES JOURNALISSS' ET DE LA POLISSS'.
Uniquement.
Domaines réservés.
Et puis ça se fait pas de piquer le boulot des autres, merde.



Go home journalists, you're drunk 

Chers amis journalistes,
(il est probable qu'il m'en restera peu à la fin de cet article ; mais je m'en fous de ne pas avoir d'amis, j'ai plein de pokémons)


vos conflits d'intérêts, tant au niveau personnel que professionnel, sont récurrents, et votre "indépendance" à l'égard des sphères du pouvoir plus que risible ;

vous réservez l'immense partie de vos pages et émissions au bipartisme UMP-PS, et à des propos, candidats et partis d'extrême-Droite ;

vos compétences, s'il fallait les évaluer, obtiendraient le label : bac à sable ;

tandis que, régulièrement, vous semez le doute et jetez le discrédit sur les trop rares journalistes qui font bien leur travail ;

vous n'avez de cesse de comparer les idéaux et les vrais militants de Gauche à des "extrémistes", et mettre sur le même plan ceux qui prônent l'anti-racisme et un parti d'extrême-Droite ne vous étouffe pas un seul neurone,


vous présentez même les problèmes de société les plus dramatiques en banals faits-divers, et véhiculez les plus odieux clichés ;

vous avez dévoyé le terme « démocratie », en lui retirant son essence philosophique et politique, et en les remplaçant par une bête logique comptable de la majorité ;

vous avez fait de même avec le terme « république » ;

(et vous prétextez un match de squash si on vous demande, sans préparation, d'expliquer la différence entre les deux) ;

globalement, vous estimez que fumer du shit et jouer aux jeux vidéo est plus grave que détourner des millions d'euros dans des paradis fiscaux, surtout si on touche le RSA ;

vous ne manquez pas de couvrir chaque affaire de fraude aux allocations, en prenant soin toutefois de ne jamais évoquer le fait que le non-recours aux prestations sociales est bien supérieur à la fraude ;

vous n'accordez quasiment aucun temps de parole ni espace médiatique aux luttes ouvrières, aux employés aux bas salaires, aux stagiaires, aux écologistes, aux paysans et éleveurs, aux handicapés, aux artistes, aux artisans, aux chercheurs, aux chômeurs, aux partis politiques, collectifs, associations ou syndicats porteurs de projets alternatifs

et quand vous le faites : vous les faites passer pour des cons. Toutes les propositions et solutions envisagées sont balayées d'un revers de la main médiatique : ils sont nombreux nos "journalistes et consultants experts" à nous expliquer que ce que nous exigeons est "une utopie, irréaliste, irresponsable, trop cher, pas faisable, trop extrême"

Parce que 10% de la population qui détient 86% des richesses et a à sa disposition les gouvernements, banques, armées, polices, et médias, c'est pas extrême peut-être.


Et vous vous attendez encore à être reçus par les organisations de Gauche et autres collectifs alternatifs la bouche en cœur ?

MAIS

VOUS

ÊTES

IVRES

?


Vous faites mine d'ignorer pourquoi certains d'entre vous sont boycottés, ou font l'objet d'une méfiance et d'une vigilance particulière ? Et vous vous en indignez ? 
Genre... sans déconner ?

Les journalistes français


Mais vous espérez convaincre qui, au juste ? À part les millions de con(s)citoyens plus naïfs à votre égard que Oui-Oui à sa première rave-party :



Ah, la liberté de la presse.
Celle-là même au nom de laquelle de grands reporters de guerre et journalistes militant pour la liberté d'expression meurent. 
Pendant que les nouveaux chiens de garde aboient.


Qu'on nous pardonne de tenter de leur mettre une muselière et une laisse.


---
« La liberté de la presse, c'est le droit de dire ce que ne pense pas le propriétaire du journal à condition que ça ne gêne pas les annonceurs. »
Hannen Swafer

vendredi 2 mai 2014

Le père d'un enfant handicapé amalgame handicap mental et "faire le gogol"... Affligeant

Étant moi-même handicapée, et ayant déjà eu à subir des moqueries extrêmement peu agréables – du genre celles qui mèneraient à risquer un procès pour meurtre et actes de torture et de barbarie afin de laver l'affront – j'ai aussitôt cliqué (foutu réflexe pavlovien), pensant découvrir un numéro de cirque odieux où un genre de Hodor serait malmené devant un public aussi hilare que cruel.


Il n'en fut rien.


En résumé

Monsieur Chou-fleur (appelons-le ainsi) va voir un spectacle de cirque.
Pendant ce spectacle, il assiste à un numéro où Monsieur Patate (appelons-le comme ça) fait le pitre, l'imbécile, le zouave.
Monsieur Chou-fleur s'indigne : pour lui, il s'agit d'un sketch sur les handicapés mentaux.
Mais c'est faux. Ce n'est PAS un sketch ayant pour sujet les handicapés, Monsieur Patate ne joue pas le rôle d'un handicapé, à aucun moment du spectacle il n'est dit au public : "Et voici Monsieur Patate, le triso' rigolo !" ou quelque chose de ce genre là.
C'est Monsieur Chou-fleur qui assimile faire le pitre = "faire le gogol" (ce sont là ses propres termes) = handicap mental, pas Monsieur Patate.
Monsieur Patate se contente de faire le pitre, et Monsieur Chou-fleur sur-interprète.
Il sur-interprète car il a un fils handicapé mental, et est très, trop, sensible sur le sujet.


Cirque-ulez, y'a rien à voir

Voyons un aperçu de "la scène du crime", et ce numéro de cirque annoncé comme irrespectueux et méprisant à l'égard des handicapés mentaux (précision importante, gardez-la bien en tête). C'est entre 0:40 et 0:48, l'homme en noir :



Que voit-on ?
Un homme qui fait l'imbécile, qui fait l'idiot. Comme on voit dans tant de numéros de cirque. C'est un classique, ce clown ou personnage tellement bête qu'il finit immanquablement par marcher sur un râteau ou mettre le pied dans un seau, ne trouve pas son comparse sur scène – les enfaaaants, où qu'il est le monsieur ? (derrière toi, crétin), ou rit bruyamment et exagérément.

Mais quel est le rapport avec la représentation du handicap ?
On en voit peu sur cette vidéo, mais il ne semble pas que le personnage soit présenté au public comme étant un handicapé mental. C'est très différent du sketch qui avait été reproché à Patrick Timsit par exemple, dans lequel son personnage (un chirurgien) visait expressément les personnes trisomiques :  
« Les mongoliens, c'est des prototypes. On s'en sert pour prendre des pièces détachées. C'est comme les crevettes roses, tout est bon, sauf la tête. »

L'arroseur arrosé

Le numéro du Cirque Gones ne cible pas les personnes handicapées, à la différence d'autres sketchs ou traits d'humour parfois douteux.
EN REVANCHE, ce qui me dérange beaucoup, c'est que Monsieur Chou-fleur qui a rédigé ces lignes voit dans ce numéro de cirque la représentation d'un handicapé. C'est LUI qui assimile "faire l'idiot" et le handicap mental.
Et ça, oui, c'est affligeant.

On le voit nettement dans ces extraits :

« On s’indignerait aujourd’hui si on refaisait du lancé de nains : par contre, donner une représentation du handicap mental dans laquelle plus on fait le débile, plus c’est drôle, ça c’est acceptable… »
À quel moment du spectacle est-il dit qu'il s'agit d'une représentation du handicap mental ?
À quel moment le personnage en question est clairement identifié comme un handicapé mental ?
S'il s'agissait d'un numéro sur le handicap mental, et qu'on y représente le handicap mental comme une grossière caricature, qu'on s'en "moque", là oui on pourrait s'offusquer. Mais ce n'est pas le cas.
Ce numéro de cirque n'est pas une "représentation du handicap mental", ce n'est pas un sketch sur les handicapés, et il n'est à aucun moment présenté comme tel au public.
C'est juste un numéro de cirque où l'on voit quelqu'un faire l'andouille, et c'est Monsieur Chou-fleur, père d'un enfant handicapé, qui assimile "faire l'andouille" au handicap mental. Charmant...

« Je pense que le gars du cirque ne se rendait même pas compte de ce qu’il faisait, qu’il singeait un handicapé mental, faire juste le gogol quoi, et le plus débile possible »
C'est Monsieur Chou-fleur qui décrit le personnage de Monsieur Patate comme faisant "le gogol", CE N'EST PAS LE CIRQUE qui utilise cette expression insultante. Et Monsieur Chou-fleur amalgame ensuite le comportement qu'il appelle "faire le gogol" au "handicap mental". Handicapé mental = gogol ? Là encore, ce n'est pas le cirque qui fait ce raccourci hasardeux.
Le personnage Monsieur Patate fait "le zouave", le pitre – oui, il existe bien des mots à utiliser à la place de "faire le gogol"... – comme le font bien des clowns. Et Monsieur Chou-fleur, LUI, y voit une référence aux "gogols", qu'il assimile ensuite aux personnes handicapées. Sympa.


Rire de tout

Notons également la présence, ON NE PEUT PLUS VISIBLE, de cette revendication accompagnant l'article : 


Alors... il s'agit déjà de différencier moquerie et humour.
Mais si la question qu'on (se) pose est de savoir si on peut rire du handicap ou des handicapés, la réponse est évidemment : oui.
« Les personnes handicapées, elles-mêmes, ne sont pas avares d’humour, et ne seraient pas dérangées par des blagues sur leur infirmité. C’est plutôt l’entourage du malade qui est assez hostile à l’humour sur le handicap de leur protégé. »

Handicap : vous avez dit « misérabilisme » ?




En conclusion

Si le Cirque Gones ne se moque apparemment pas des personnes handicapées, cet article est néanmoins très intéressant pour observer ce qu'on appelle : la projection.
« opération mentale (généralement inconsciente) par laquelle une personne place sur quelqu'un d'autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d'une situation émotionnelle vécue comme intolérable par elle »
Les étudiants de psycho vont adorer.

Quant à moi, qui suis avide de donner des leçons il est vrai, je ne suis pas non plus avare en bons conseils. Changez votre regard sur le handicap, et sur les handicapés. PO-SI-TI-VEZ.



---
« Il y a de méchantes qualités qui font de grands talents. »
François de La Rochefoucauld


* * * MISE À JOUR * * *
je me permets de recopier ci-dessous leurs réponses


Bonjour et merci à « la bonne fée » de ne pas avoir couru comme les autres après le chiffon rouge agité par un homme qui s’est blessé tout seul.

En recevant le mail d’insulte de ce monsieur nous avons d’abord pris ça pour une blague, depuis 2008 nous jouons ce spectacle régulièrement et nous n’avons jamais eu de spectateur choqué…

Sachez que nous n’avons jamais considéré ce personnage comme « handicapé mental », il n’est absolument pas présenté comme tel dans le spectacle, ni même moqué par les autres personnages.
Certes notre lutteur équilibriste n’a pas « inventé la poudre à couper l’eau chaude » mais c’est un clown…

Nous n’allons malheureusement pas pouvoir tout expliquer à ce monsieur car il faudrait plusieurs livres sur le clown et une bonne psychanalyse pour y parvenir et ce n’est pas notre métier, voici cependant quelques pistes :

- Charlie Chaplin se moque-t-il des SDF ?
- Forrest Gump se moque-t-il des handicapés mentaux ?
- La pièce « La cage aux folles » se moque-t-elle des homosexuels ?
- Bambi se moque-t-il des cerfeuils ?

- Qu’est-ce qu’un clown ?
« Un clown c’est un idiot qui fait l’imbécile pour faire rire les autres en profitant des travers humains. » Pierrot Bidon
« C’est l’idiot du village le clown. » Gregory Lackovic
« (être clown) C’est se permettre d’avoir le culot d’être le plus con de tout le monde en face de tout le monde. » Marie Élisabeth Cornet
« Comme un court-circuit, un court-circuit de l’intelligence… » Lola Hugo
« C’est un fou aussi… dans le bon sens du terme mais je crois que c’est un fou. Comme tous les artistes. » Michel Dallaire
« Le clown… c’est celui qui assume le ridicule et qui a cette fonction là depuis tout le temps… c’est le sous-homme Nietzschéen, le clown c’est celui qui est le plus humain possible puisque le ridicule ne le tue pas… » Étienne Dodet

Si ce monsieur Petit a été choqué par notre spectacle, il aurait été préférable qu’il vienne nous en parler à l’issue de la représentation au lieu de poster sur internet des messages insultants et hors de propos.

Blandine du Cirque Gones
***

Bonjour aussi.

Je suis le concerné, je n’avais pas jugé bon de répondre à ce type aux propos insultants, mais voyant la tournure des événements, j’arrête les choses intéressantes que je fais dans la vie pour compléter les dires de ma collègue et éventuellement vous signaler quelques petites choses me concernant…

Dans mon (modeste) travail de clown, de caniveau, pour faire plaisir à Monsieur Chou-fleur je présente toujours des personnages très simples, ATTENTION J’AI PAS DIS SIMPLETS, parce que j’aime rire et à faire rire de l’absurde.
Donc en partant d’un personnage qui subit l’autorité et qui la détourne au premier degré je fais naître des situations incongrues, puisque spontanées et dégagées de réflexions superflues… donc, un peu drôles… pour ceux qui le prennent comme tel.

Je travaille très régulièrement avec des enfants handicapés, ma femme est infirmière épanouie dans son travail au sein d’une maison d’accueil spécialisée et je ne m’étale pas sur tous les copains plus ou moins valides, cassés de la vie avec qui je passe mes temps libres à militer pour un monde meilleur !!!

Ma réponse : il n’y a aucune volonté de moquerie, ni de blesser quiconque. Seulement la part de stupidité qui est latente en moi, plus de l’auto-dérision : grassouillet en justaucorps, scolyotique en équilibre, Anarchoautonome victime du poids de la famille et de la tradition…

Merci à Madame la bonne fée pour sa lecture critique des posts de personnes catalysant leurs souffrances en déversant leur fiel sur un spectacle qu’ils n’ont pas vu.

Merci aussi de faire enfler la polémique autour de ce que l’on fait, ça fait toujours de la pub, c’est tendance chez les humoristes :P Tirer la langue en ce moment et si ça pouvait booster le référencement de notre site lâchez-vous !!!

Merci aussi de nous avoir donné une nouvelle vue sur ce spectacle joué au moins deux cent fois qui n’avait jamais déclenché tant de verve (mais on n'y changera rien).
Allez je retourne faire des trucs intéressants...

Nico , moel, moelleux, le lutteur équilibriste , le mage mystérieux…